Les 6 et 7 septembre , la bio faisait sa rentrée à Boulogne
Des petits coefficients de marées, une météo prometteuse, Jean Marc DESTAILLEUR à l’intendance, et l’équipe du CSMCO avec Alain RICHARD pour piloter le MYSIS , tous les ingrédients étaient réunis pour réussir le traditionnel stage bio dit de « Wimereux », où se trouve le « gite qui de la mer », la base arrière de ce week-end maritime.
C’est par un exposé de Didier PECQUET sur l’écosystème des Ridens que la matinée du samedi a commencé. Ce plateau rocheux, frontière naturelle entre les rails montant et descendant du détroit du Pas de Calais est le pot régional préféré des plongeurs bio. Des eaux claires, éloignées des apports fluviaux caractéristiques de la côte, permettent d’observer une épifaune unique pour la région notamment des vers bispires Bispira volutacornis, de nombreuses espèces d‘éponges comme les grosses cliones jaunes, Cliona celata , les éponges chauve-souris Dercitus bucklandi ou les oranges de mer Téthya aurantium. Une observation d’anémones bijoux Corinactis viridis a même était faite sur ce site. Et bien sûr la faune vagile de belle taille est aussi au rendez-vous : Homard, tourteaux ainsi que des seiches Sepia officinalis, fréquemment rencontrées aux Ridens.
Les très bonnes conditions météo ont permis d’enchainer avec une plongée de fin d’après-midi sur l’épave du Nigel appelé aussi le vapeur d’Approche. Une turbidité particulièrement faible pour ce site a pu être appréciée à sa juste valeur. Les tubes à feu des chaudières ont permis l’observation de nombreuses blennies Blennius gattorugine .
Le dimanche matin , après une projection de photos, le Mysis a pris la direction du banc du Colbart au milieu du rail descendant. C’est sur l’épave d’un chalutier armé, coulé en 1916, qu’Alain Richard nous propose de plonger dans un premier temps. Réputée pour les nombreuses Corinactis viridis qui colonisent cette coque d’acier posée sur 35 m, l’épave nous fournira l’occasion d’admirer aussi des alcions, Alcionium digitatum et les anémones marguerites Actinothoe sphyrodeta au milieu d’un balai compact de tacauds Trisopterus luscus.
La dernière plongée se fera sur les restes du voilier Blervie Castle,qui sombra en 1859 dans le sud du banc du Colbart. Au milieu des varangues de bois, rouleaux de fils de fer et meules, des morues Gadus marua de belles tailles cherchent la tranquilité sous les amas de tôles ondulées alors qu’au dessus, les éponges Suberites carnosus ne passent pas inaperçues avec leurs oscules caractéristiques.
Ces quatre plongées, dans les meilleures conditions possibles ont permis aux plongeur de la Commission Environnement et Biologie Subaquatique59 62 de (re) découvrir des espèces bien présentes dans notre région mais difficiles d’accès de part les conditions de mer et de visibilité rencontrées habituellement. Chacun a su apprécier à sa juste valeur la quinzaine d’heures passée sur le Mysis.
Nous adressons un très grand merci à Alain Richard qui a piloté le bateau et nous a fait profiter de ses connaissances et son expérience sur les sites explorés ainsi qu’à Ingrid Richard et Bernard CARON pour la mise en place des mouillages et autres assistances indispensables..
D PECQUET
Photos : Valérie, Vincent, Yves, Didier .