Quel métal pour nos garçons de moins de 19 ans et pour l'équipe de notre lillois Remi Deram ?
C’est la question que tous les Français dans le public se posent. Mais au moment d’entonner la Marseillaise, ce n’est plus le cerveau qui parle, mais le cœur, et la musique de la garde républicaine est à peine audible, couverte par le chant des joueurs et des spectateurs.
La sonnerie donne le départ de cette finale entre la France et la Nouvelle Zélande. Pendant 10 minutes, le match est équilibré. Les deux équipes enchainent de longues phases de jeu sans faute. Ce sont les Néo-Zélandais qui trouvent la faille en premier, en inscrivant un but alors que deux minutes plus tôt, nos Gaulois n’étaient pas loin de marquer.
Ce but encaissé pique les Français qui sur l’action suivante, montent le jeu chez les Néo-Zélandais. Coup franc à suivre, et en deux temps, but d’égalisation, 1 partout.
C’est la mi-temps. Les Français redémarrent à 5, ayant écopé d’une prison une seconde avant le buzzer. Pas besoin d’en donner plus aux Kiwis pour qu’ils aggravent la marque : 1/2.Le jeu stagne ensuite en milieu de terrain.
La Nouvelle Zélande fait travailler les Français le long du mur droit, qui gagnent du champ centimètre par centimètre, jusqu’à se faire sanctionner pour une faute. Au tour des Kiwis de jouer à gagne terrain, mais par le centre cette fois-ci, et de trouver le but à la 21èmeminute.
Nos petits bleus ont mal… A nouveau sanctionné par une prison, ils encaissent le 4ème but à la 24ème. Après avoir subit dans leur camp, deux Français partent au contre au centre : obstruction d’un Néo-Zélandais en milieu de terrain, mais son équipe aura su garder 6 joueurs en permanence dans l’eau, tout au long du match.
Sur un gros temps de jeu suivant, la Nouvelle Zélande remonte le terrain et finissent par marquer à 2 minutes de la fin.
Les Français lâchent, encaissent un dernier but, et perdent cette finale 1 à 6. Cela reste un très bon bilan pour ce jeune groupe, composé d’un grand nombre d’espoirs du hockeysub français, et qui réussi à gravir une nouvelle marche, avec cette médaille d’argent qu’ils méritent amplement.
Boum, boum, boum, BOUM !
C’est au bruit du palet au fond du but que les Françaises se motivent avant d’entrer dans cette petit finale contre la Colombie.
Ca commence plutôt bien, avec à la 2ème minute, une occasion franche de but, refusée pour faute de poing. Mais à la 7ème minute, suite à un mouvement collectif de la Colombie partant de son terrain, direction le but français, sauvé une fois par la défense mais pas 2. 0/1.
Pendant 3 minutes, les Colombiennes sont dans le camp français. 2 buts sont refusés pour faute de poing : ouf ! A la 12 ème minute, coup franc chez les Colombiennes, mais elles partent au contre … Elles sont stoppées. Pendant 3 premières minutes de la 2ème période, les Françaises sont devant les buts colombiens, et concrétisent : 1 partout.
Sur l’engagement suivant, une grosse obstruction d’une Colombienne soulève le public français : 2 minutes de prison. Les bleues profitent de ce temps fort. Sur le coup franc en milieu de terrain, elles transpercent la défense adverse et filent au but : elles mènent 2 à 1. Les Colombiennes poussent à leur tour dans le but français. Sarah Cuvellier, coach française, harangue sa défense, qui est poussée à la faute : tir de pénalité à la 21ème minute. La Colombienne tire, les arbitres remontent, se concertent : but refusé pour tir dangereux !
Le jeu reprend. Une Française est pénalisée pour une faute de crosse et file en prison : c’est la panique dans la zone de remplacement, et Max Habesztrau, le 2ème entraineur français, demande le temps mort. Les Bleuettes subissent le jeu et la pression colombienne, encaissant un but à la 24ème : 2/2. Lors du départ suivant, une Française est à nouveau mise en prison, pour jeu dangereux cette fois-ci : elles reculent encore une fois. Il faudra une obstruction colombienne pour se sortir de la zone défensive. Mais ça repart et un nouveau tir de pénalité est accordé à la Colombie, qui ne commet pas deux fois la même erreur : elles prennent l’avantage à 1 minute de la fin, 2/3. Il ne reste que 30 secondes pour revenir, 30 secondes… les Françaises poussent.
Pénalty sifflé en faveur des Françaises à 1 seconde de la fin ! Les 2 Françaises s’immergent, mais la Colombienne lâche le mur : but accordé, 3/3 elles vont en prolongation. « Y’a pas de fatigue !!!» sont les mots de Sarah pour relancer la machine bleue. Mais au bout de 2 minutes, une erreur de placement de la défense française offre un contre à la Colombie : 3/4.
Les Bleuettes ont un mental d’acier : elles égalisent une minute trente plus tard, mais se relâchent à nouveau en défense sur l’engagement suivant : 4/5.
Les Françaises souffrent physiquement, et les rotations s’enchaînent avec les remplaçantes. A 45 secondes de la fin de la prolongation, une Française trouve un intervalle, et file au but. Elle est rattrapée, mais le tir de pénalité est donné. A nouveau, la défenseuse colombienne commet une erreur et donne l’égalisation à la France : 5 partout, les deux équipes vont en mort subite.
Les Françaises poussent toujours, s’engagent, se mettent en danger sur des contres, mais gèrent. Coup franc devant les buts colombiens et une joueuse adverse en prison. Les bleues opèrent des changements, mais dans la précipitation, se retrouvent à 7 dans l’eau. Prison française également. 5 contre 5 dans l’eau, avantage à la France sur ce coup franc bien placé, toutes les joueuses sont sous l’eau, le buzzer retentit : BUT !!!
Les Françaises de moins de 19 ans sont mortes 2 fois dans ce match (les spectateurs aussi), et ont ressuscité à chaque fois : elles gagnent cette petite finale 6 buts à 5 et décrochent une médaille de bronze, mais cette couleur est tellement proche de l’or…
Retrouvez l'ensemble de l'événement sur le site de la Fédération de la commission Hockey Subaquatique : http://hockeysub.ffessm.fr/index.php?id=60
Auteur : Rémy GILLET